Je vais bien, vraiment bien. Je me ressemble. J'ai le moral au beau fixe.

Aujourd'hui, c'était la réunion annuelle de la fondation dont je fait partie. Elle aide la recherche au niveau de la pathologie dont je suis "atteinte". J'y étais l'année dernière mais je n'ai pu être présente cette année. On ne voulait pas que je loupe mon cours de maths. Du coup, j'ai envoyé mon père. Il a pris des notes. Je vais tenter de rédiger moi-même la synthèse, si j'arrive à le relire. J'en donnerai un exemplaire à mon chir', il doit sûrement être intéréssé. ^^

La recherche avance, les choses ont beaucoup bougé en un an et c'est bien. C'est prometteur et encourageant. Pour les petits bouts qui sont là et ceux qui vont arriver. J'ai cependant été très peinée, très déçue de ne pouvoir venir. J'ai donc écrit une lettre au docteur qui préside la fondation. Je l'ai rencontré pour la première fois l'an dernier, à cette même réunion et ça m'avait profondément marqué. Une incroyable gentilesse, une simplicité, une humanité extraordinaire....C'est rare. Ca m'avait très émué et touchée de le voir. C'est impressionnant. Je ne m'imaginais pas du tout quel homme il pouvait être. C'est marquant des rencontres comme celle-là. Il est fabuleux, comme mon chir'. Il fait partie de mes exemples, de mes modèles. Je le respecte, l'estime et l'admire beaucoup.
Je lui ai dit beaucoup de chose dans ma lettre, mais rien de bien mirobolant. Une lettre comme une autre. Il paraît qu'il a été très ému, très touché. Sa secrétaire, qui me connait, l'a trouvé "émouvante au possible". On m'attends l'année prochaine et j'irai avec grand plaisir !

A part ça, j'ai trouvé un stage. Enfin "j'ai", je devrai dire on m'a trouvé un stage. C'est toujours la secrétaire de la fondation. Mon père lui en a parlé, au cours d'une discution et elle a arrangé la chose immédiatement : je vais donc aller dans un institut de recherche de cette pathologie, soit en bio sanguine ou en ORL. C'est difficile de choisir mais peut-être que si ça se passe bien, j'aurai l'occasion de faire celui que je n'aurai pas choisit. Pour le moment, j'ai plus envie d'aller voir du côté de la bio. Je dois juste faire une lettre de motivation et un CV mais c'est accordé sur le principe ! Je suis vraiment trop trop trop contente ! Je voulais vraiment aller dans un institut de recherche mais là je suis ravie ! J'aimerai beaucoup devenir médecin - chercheur, dans cette branche de recherche là, pourquoi pas . Je sens que je vais apprendre plein de chose, voir plein de choses surtout. Ce qui m'embête juste, c'est que ça m'est arrivé tout cuit dans le bec ...C'est pas mon genre. Mais bon, j'ai une chance qui se présente à moi, ne la refusons pas ! Surtout que je n'arrive pas à joindre l'IP et qu'on ne me rapelle pas (bon y'a pas que moi c'est vrai...). :)

Un peu moins d'un mois avant la consult' de décembre. J'ai vraiment hâte. J'ai beaucoup de choses à lui dire et lui demander. Des trucs à lui donner aussi. Ca va être long, comme d'habitude. En fait, mon chir', comme le docteur de la Fondation, font partis de ces grands hommes. J'avais d'ailleurs demandé à mon père, s'il le pouvait, de faire de la pub pour lui, si l'occasion se présentait. Il le mérite. Il a vraiment un très bon contact avec tous ces patients (et ça ne veut donc pas dire que la relation est différente), il est très péda, il écoute, il entends, il explique bien, il prends le temps...Il a énormément de qualités dans son domaine quoi ! C'est un médecin formidable. Le promouvoir est donc quelque chose de normal. Il le mérite et un médecin comme ça, c'est une chance. Il a eu l'occasion. En effet, une jeune femme, que nous avons connu à la réunion de l'an dernier, médecin et maman depuis janvier, qui avait une scoliose, lui a demandé s'il connaissait un orthopédiste. Au cas où elle devrait envoyer quelques patients. Il lui a donc parlé de mon chir'. On peut les envoyer chez lui sans problèmes. Les yeux fermés. Vraiment.

Au point de vue des cours, ça va. J'ai décidé de cartonner au deuxième trimestre.

Je ne suis pas toujours pas vraiment soutenue sur le plan de mon projet de faire médecine après le bac mais c'est pas grave. Je comprends. Et j'ai mon soutien ailleurs. Celui de mes parents viendra plus tard.

A part ça, rien de neuf à raconter. Hâte de voir mon chir', de savoir si oui ou non ma libération sera en décembre ou un peu plus tard.

Je repense à la chanson de Bruel, La Place des Grands Hommes. Je ne sais pas si elle existe vraiment. Si c'est le cas, j'en connais deux, des grands hommes. Deux médecins....Hey oui, certains ont pour idole des stars de la chanson, des étoiles du cinéma ou des rois du sport. Certains font des légendes, des mythes des célébrités comme Zidane, Johnny, Elvis, Casta ou Deneuve. Ils font partie de la légende, de la légende commune. Perso, mes exemples, mes modèles, ce sont des gens de mon entourage oui, mais aussi, et surtout, des médecins, des docteurs. Un particulièrement mais un deuxième aussi. Ce sont mes "dieux", ils font partis de mon mythe, de ma légende, de mon histoire. Ca me suffit largement.

"Jamais je n'aurai pensé, j'ai tant besoin de lui...". Cette phrase, tirée d'une chanson d'Axelle Red, se trouve être vraie. Ce n'est pas "j'ai besoin de lui" comme j'ai besoin de ma grande soeur, c'est différent, mais ça reste vrai.

J'aime quand je suis comme ça: un peu euphorique, enthousiaste. J'aime la vie et ses bonnes nouvelles. J'ai hâte.