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Mes Confessions Intimes
Imagine the freedom !

La liberté, qu'est ce que c'est ? C'est les gens dans la rue, libres d'aller où ils veulent. C'est les oiseaux qui volent dans le ciel. Le vent qui vient nous caresser le visage. C'est les animaux un peu partout dans les champs, dans les bois et les végétaux qui les accompagnent. C'est cette promenade dans la fôret. C'est se coucher dans l'herbe et regarder le ciel. C'est marcher, courir, rire, sourire, faire la fofolle sans rien ni personne pour nous retenir. C'est le coucher de soleil sur la mer. C'est vivre.

J'ai hâte d'avoir cette liberté mais en même temps, je me rends compte que je l'appréhende. Pour moi, c'est vraiment l'inconnu, quelque chose que je ne connais pas. La liberté est une bien belle ivresse mais elle et ce qu'elle engendre peut quand même faire flipper. C'est bien beau d'avoir des ailes, de pouvoir voler, d'aller au plus près du soleil....Mais il ne faut pas non plus s'y brûler ou se laisser emporter Epar des rafales de vents.
Ca approche à grand pas et je ne sais pas du tout comment je vais aborder la chose. Comment je vais faire "sans". Ce qui changera, ce qui ne changera pas. J'ai peur de voler trop haut et de tomber bien plus bas. J'ai peur d'avoir une trop grande faim de liberté et d'oublier l'essentiel, d'oublier mes priorités de bases. J'ai peur de trop profiter, peut-être peur de trop vivre.
Jusque là, j'ai vécu, certes, mais tout était conditionné et très limité. Je n'étais pas libre du tout. J'avais des chaînes aux pieds. Ainsi, il y avait certaines choses sur lesquelles je pouvais vraiment me consacrer sans peine. D'autres, que j'ai fait un peu trop, comme l'ordinateur par exemple. Mais il y a bien les trois-quarts des choses que je n'ai réellement pu goûter la saveur. C'est ces choses là, et toute ces choses que j'ai faites que je vais redécouvrir, que je compte bien vivre. Mais j'avais des priorités avant, seront-elles les même après ? J'espère, il le faut, je ne veux pas changer. Je ne veux pas que cet évènement me change. Je veux rester celle que je suis. Les ailes font peur. Le "pouvoir" qu'elles aportent fait peur.

Et puis, aussi, j'ai peur de devenir "comme tout le monde" ou plutôt comme n'importe qui. Je ne suis pas du genre à me fondre dans la masse du tout, je n'aime pas le phénomène mouton de Panurges, j'ai un caractère bien à moi....Mais....Il y avait cette petite chose qui me différenciait. Sans, je suis au même titre que tout le monde. J'espère ne pas devenir quelqu'un de banal, j'espère que mon caractère ne changera pas. J'espère qu'on m'aimera toujours.
Oui, j'ai peur que ce côté là change aussi, l'amour, l'affection qu'on me porte. Peur qu'on aie été là comme ça pour moi juste à cause de ça et qu'ensuite, ça change en diminuant. Etre reléguée un peu plus bas dans l'échelle. Perdre ma place, que je sais fragile.

C'est dingue d'avoir peur de vivre. Paradoxalement, j'ai aussi peur de mourir mais je n'en suis pas encore là, et c'est moins fort. J'aimerai savoir trouver le juste milieu dans cette presque nouvelle liberté. Savoir où me placer, à quelle altitude voler. Connaître les vents pour mieux les appréhender et ne pas être surprise, pour pouvoir revenir.

Vous comprenez, c'est nouveau pour moi....

Je vais avancer à l'aveugle, dans quelque chose que je ne connais pas. Je ne sais pas quelle allure ça a, la liberté. Même celle de tous les jours. Je me sentirait légère, très légère, trop lègere. Je serai fragile, frèle, comme une petite feuille prête s'envoler au moindre coup de vent. Un petit oisillon qui fait ses premiers essais de vol. Un papillon tout juste sorti de sa chrysalide. Je me situerai au début de l'échelle de la vie, de ma nouvelle vie. J'aurai pu boire la tasse, couler, me noyer mais on m'a repêché, maintenu la tête hors de l'eau puis sauvée. Héroïquement d'ailleurs. C'est un retour à la vie. J'ai oublié ce que ça fait de vivre. Je ne sais pas ce que ça donne le fait d'être libre. Comme un prisonnier, détenu depuis des dizaines d'années, qui vient d'être relaché. Il est perdu. Réapprivoiser le monde et l'image de soi-meme. Se construire, se reconstruire. Recommencer. Continuer.

Je suis à la fois impatiente et anxieuse. J'ai hâte de la voir mais j'ai peur de ce qu'elle va me procurer. J'ai peur de trop en profiter, de perdre un peu ce contrôle que j'arrivait à avoir sur moi-même par la force des choses. Peur de déraper, dériver. Perdre pied. Peur de ne pas trouver ma place dans ce nouveau monde, cette nouvelle vision du monde, cette liberté acquise, cette vie, cette nouvelle vie. Peur de passer cette porte, de sortir de ce noir, d'ouvrir les yeux, d'être éblouie par la lumière, trop éblouie, les refermer donc puis les rouvrir petit à petit et découvrir la vie, les gens, le monde, sous un regard nouveau.

Comme une naissance, comme un petit nourisson. Oui. Un nourisson qui a passé 9 mois dans le ventre de sa mère, un petit nid d'amour, le protégeant de tout. Où il ne se sentait pas fragile ni vulnérable. Où il était bien, au chaud, en sécurité. Où il faisait sa petite vie dans l'espace qui lui était disponible. Où il se construisait, grandissait, il avait tout ce qu'il voulait, tout ce qui lui était nécéssaire. C'était doux, cotonneux, sombre. Juste comme il faut. Puis vient le jour où il faut sortir pour voir le monde, et c'est dur déjà de passer le col et de venir au monde. Il faut ensuite voir la lumière du jour, t'arrivant en plein dans les yeux, tu es complètement ébloui. L'air qui entre brusquement dans tes poumons, cette première bouffée d'oxygène fait mal pour tes petites brionchioles toutes neuvex et encore toutes frippées il y a peu. Mais tu respires. Tu pousses ton premier cri: " Je suis là, je suis né, je vis, j'existe". Le cri de la victoire, le cri de la vie. Ton existence commence.
C'est un peu cette image que j'ai parce que la transition entre ces deux mondes me fera la même chose je pense. Je suis habituée à ce que je vis depuis de longues années. Je n'en voyais pas le bout mais j'étais à l'abris malgré tout, accoutumée à tout ça. C'était ma vie, ma routine. Quelque part mon repère, ma sécurité. Et là, j'arrive au bout du tunnel, il ne me reste bientôt plus qu'une porte à franchir avant d'avoir la lumière du jour en plein dans la pupille et l'air m'arrivant droit dans les poumons. Quelque chose m'arrivant droit dans le coeur aussi.

Ca paraît stupide ce que j'écrit je sais.

J'aime la vie, je l'ai toujours aimé. Mais c'est maintenant que j'arrive aux portes de celle-ci que je me demande ce qui m'attends. Cette effervescence dûe au bonheur de la fin et à l'impatience se mèle petit à petit à une sorte d'appréhension.

Pour moi c'est impossible que ça arrive, ça me paraît trop irréel, trop lointain encore. Ca me parait être encore à une grande échéance. Rien qu'une esquisse, bien brumeux dans mon esprit.

Ecrit par Tiote-Puce, le Mercredi 17 Novembre 2004, 18:23 dans la rubrique "Premiers Pas".


Commentaires :

  MissCroft
17-11-04
à 20:07

On affrontera ça ensemble, toi ta liberté et moi tu sais quoi....

Toujours là pour toi, j'étais là avant, j'serais pdt et après ;)

4 ever petite soeur ;)