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Mes Confessions Intimes
Morgen...

6 millions sont morts à cause d'une folie humaine plus que destructrice, plus que meurtrière et plus qu'absurde. Pourquoi tant de haine? Cet hors-monde dans le monde, là où il n'y a plus aucune notion du vrai bien, du mal, de la justice, de l'injustice, là où les vraies sensations de faim, de froid, de fatigue, de douleur....Oui, tout cela à existé. Si certains s'en sont sortis, au prix de souffrances, de privations et de traitements qui laissent à désirer beaucoup sont partis....Pour rien. 6 millions d'innoncents tués à cause de la folie d'un homme et de tout un parti....C'est après avoir lu le livre, dur mais magnifique, de Primo Lévi, rescapé des camps de travail, mort aujourd'hui par suicide que j'ai écrit ce poème....Morgen, signifie jamais en allemand parce que pour tout ceux qui ont vécu l'enfer terrestre, Morgen signifiait également demain....

Morgen

Qui connait la faim

Qui connait la peur

Qui connaît le froid

Et l'inutile sens du mot demain?

Qui connait le travail

Pour rester en vie

A bout de force

Puiser dans son écorce

Puiser au fond de ces entrailles

Ce qu'il reste d'énergie

Peu à peu la vie s'égrène

Peu à peu que la mort les prenne

Dans des souffrances ou dans le sommeil

Sans avoir revu une seule fois leur soleil

Sous le feu des flammes

Ou dans des chambres gazées

Il n'y aura même plus leur âme

Pour pouvoir témoigner

Pour eux tout cela

Toute cette vie menée jusque là

Ces femmes ces enfants

Qu'ils voudraient revoir

Cette liberté de vivant

Au travers des grilles barbellées

Retrouver la force d'un bonheur illusoire

Travailleurs forcénés sans répit

Mal logé, mal nourrit

Là où tout est chacun pour soi

Pour sortir vivant de cet endroit là

Et pour eux la fin de ce Lager

Pouvoir se libérer des chaines

Accrochées injustement à leur pieds

Plus de bien ni de mal

De justice ou d'injustice

Ce ne sont qu'un rammassis bestials

D'ames au brod de l'abysse

Là où ce camp les ammène

Retrouver la chaleur des leurs

Retrouver leur racines et leurs demeures

Damnés miséreux

Sans qu'il ne leur reste plus rien

Un jour qu'est ce désormais? Un avenir lointain?

Rien de tout ça n'existe juste un avenir provisoire

Essayer de survivre, plongés dans le noir

Si peu d'élus sont sortis

Et pour tout ceux qui sont partis

Dans des chambres à gaz ou des crématoires

Là où leur corps n'était plus que fumée pour leur échappatoir

Dans ce qu'est l'enfer humain

Qui leur a tout volé tout pris

Leur dignité, leur identité, leur bien, ce qui faisait qu'il était quelqu'un

Si on avait été à leur place

Aurions-nous survécu?

Aurions-nous su garder la trace?

De ce qu'ils ont tous vu?

Et pour ceux dont le souvenir

N'est plus rien en ce monde

Pour tout ceux qui ont pu écrire

Les horreurs de cet hors-monde

Si tout simplement demain

Pour un tout pour un rien

Si tout simplement demain s'appellait Morgen

Ou si tout simplement l'avenir, le lendemain

Que l'on peinerait à gagner à la force de nos mains

Au prix de multiples efforts

Dont certains se souviennent encore

De ces choses qui dévorent

Si un jour tout s'arrêtait

Que le néant nous prenait

Que l'enfer nous arrivait

A cause d'hommes qui ne sont plus des hommes

A causes d'hommes qui ont fait des machines et des bêtes

Des non-vivants à qui l'on ordonne

Jusqu'a ce que leur vie s'arrête

Si cette incertitude de vie, de demain et d'espoir

Nous ammenais à nous dire

Que ces horreurs ont existé sans qu'on y croire

Que certains ont fermé les yeux de peur de ne plus revenir

Que la folie humaine n'a pas de limite et porte loin

Dans les enfers et la cruauté de la démance de certains

Si de nos jours, ça se pouvait

De douter de sa vie et de croire en la mort

Qu'on lutte si fort pour rester, un peu, encore

De se tuer à la tâche ou de se voûter sous les coups

De regarder le ciel comme si c'était

La dernières fois qu'on le voyait

Si un jour ça se pouvait

Comme cela s'est produit

Pour tout ceux qui l'ont vécu et qui sont morts aujourd'hui

Si l'impossible devenait de nouveau possible

Si l'horreur réapparassait

Que nous ne soyons, de nouveau, plus aussi invincibles

Si un jour, vraiment, ça se pourrait

Que demain signifie jamais

Ce poème est de ma propre composition mais j'avais envie de vous le faire partager.

Bisous.

Ecrit par Tiote-Puce, le Jeudi 22 Juillet 2004, 16:50 dans la rubrique "Premiers Pas".